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OLED

Les métaux lourds dans les bâtiments et l’environnement

Les métaux lourds et semi-métaux sont des éléments chimiques définis dans la liste OLED (Ag, As, Cd, Co, Crtot, Cu, Ni, Pb, Sb, Sn et Zn) qui sont utilisés dans divers éléments de la construction de bâtiments (peintures, vernis, conduites électriques ou d’eau, additifs) et de fabrication de composants, d’objets de la vie usuelle (batteries, thermomètres, composants électroniques). Leurs toxicités relatives peuvent varier selon leurs natures et également selon la dose d’exposition. Ils se libèrent essentiellement dans les poussières comme résidus d’abrasion se dégageant lors de rénovation. Ils se cumulent également dans les organismes des êtres vivants via contaminations successives en suivant la chaîne alimentaire à partir d’un ou plusieurs sites contaminés (décharges ou usines chimiques). Parmi les plus présents et notables, on peut relever le plomb, le cuivre et le mercure (lien vers la page spécifique aux analyses de mercure) qui sont ou ont été utilisés individuellement ou conjointement dans de nombreuses applications citées précédemment et sont les polluants les plus fréquents. Le plomb, par exemple, est un élément dit bio-accumulateur ; c’est-à-dire que le corps ne peut pas s’en débarrasser naturellement. Il se dépose facilement dans les os, les muscles, le foie et le cerveau et y demeure pendant plusieurs dizaines d’années en affectant le système nerveux et immunitaire. Le cuivre est lui moins toxique et le corps, en bonne santé, est capable de l’éliminer mais il peut tout de même se révéler problématique à haute dose.

Des normes et taux limites pour chacun de ces éléments ont été édictés par les organes de surveillance et prévention de la Confédération (OLED, O-Sites, O-Sol, O-Eaux) afin de prévenir les dommages à la santé et à la nature provoqués par ces divers éléments sous leurs diverses formes.

Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel de la confédération via le lien :

Mesure et détection des métaux lourds OLED

Notre rôle, en tant que laboratoire d’analyses, est de déterminer la teneur en métaux lourds (liste sur demande) des différents échantillons (solides ou aqueux) qui nous sont confiés. Une fois l’échantillon reçu et enregistré dans notre laboratoire, nous en mesurons la teneur par spectrométrie de masse par plasma à couplage inductif (ICP-MS). La mesure des métaux lourds par une telle technique nécessite dans un premier temps que l’échantillon reçu soit prétraité afin d’en retirer les substances interférentes ainsi que d’éventuels éléments qui induiraient des dommages dans les appareils de mesures utilisés ou qui en empêcheraient l’usage. Dans les faits, il est surtout ici question d’en extraire complètement et sélectivement les substances qui nous intéressent dans le cadre de cette analyse. Ces prétraitements sont régis par des modes opératoires et normes, définis et reconnus par des spécialistes au niveau national et international (normes EPA, ISO, DIN). Une fois ces prétraitements accomplis, nous sommes en mesure d’injecter des portions infinitésimales de ces échantillons prétraités dans l’appareil ICP-MS qui, avec une calibration adéquate, est en mesure de nous en indiquer la teneur. La sensibilité minimale de détection de ces éléments se situe dans une fourchette comprise entre 0.5 et 10 ppb (part per billion) dépendamment des métaux pour les échantillons aqueux et entre 0.2 et 5 ppm (part per million) dépendamment des métaux pour les échantillons solides.

Sources
  • État et évolution des eaux souterraines en Suisse, Résultats de l’Observation nationale des eaux souterraines NAQUA, état 2016 ; Office fédérale de l’environnement OFEV, Berne, 2019